I"m afraid of Americans
Ces oeuvres font partie d'une série, conçues en 2017, une forme d'hommage à ce pays, les Etats Unis, après le choc de l'élection de Donald Trump. Elle a fait l'objet d'une publication et de peintures que vous pouvez retrouver ici
LES FANTOMES DE L'AMERIQUE
Fantôme, du grec phantasma, de ces humeurs sombres qui hantent les limbes de nos sociétés vieillies, des spasmes au déploiement insondable d’avant la mue, ou l’Apocalypse...le reflet en sursaut d’un golden dream déliquescent, un rappel en écho à cette conscience sombre et puissante des racines. Une temporalité qui s’affole, poussé hors la nécessaire gestation du vivant....Etas-Unis, 2017, sidération provoquée par un scénario inédit mettant en scène l’arrivée aux plus hautes fonctions du milliardaire animateur, l’élection de Donald Trump provoque un séisme mondial. Comme le ferait une glaciation soudaine, ce temps pétrifié tend à convoquer des séquences mémorielles, l'envie de revenir vers ce qui fait écho en nous dans cet imaginaire américain, en esquisser les contours, cette empreinte indélébile du rêve étoilé...C’est la trame de ces peintures, des arrêts sur images vers ce qui pose encore question aujourd’hui; Un temps particulier que celui qui voit ressurgir les démons, peut être avec l’espoir de leur donner un visage - nommer, identifier, et conjurer... Mais c’est avant tout la matière d’un rêve, l’or d’un soleil couchant sur Monument Valley, les poussières de pellicule de nos idoles au sourires parfaits, le suspense d’un thriller, la zone d’ombre de tous les fantasmes, pègre d’hier, trader du jour ou serial... Florence Aussenard
"On exigera de toi que tu fasses le mal où que tu ailles. C'est le fondement même de l'existence, d'être forcé à aller à l'encontre de sa nature. Chaque créature vivante doit le faire un jour où l'autre. C'est l'ombre ultime, la défaite de la création. C'est la malédiction à l'oeuvre, la malédiction qui se nourrit de toute vie. Partout dans l'univers."
Blade Runner / Philip K. Dick
Pour être heureux jusqu'à un certain point, il faut que nous ayons souffert jusqu'au même point. Ne jamais souffrir serait équivalent à n'avoir jamais été heureux. Mais il est démontré que dans la vie inorganique la peine ne peut pas exister ; de là la nécessité de la peine dans la vie organique. La douleur de la vie primitive sur la terre est la seule vase, la seule garantie du bonheur dans la vie ultérieure, dans le ciel. Truman Capote -De sang froid
"Il y a deux corps : le rudimentaire et le complet, correspondant aux deux conditions de la chenille et du papillon. Ce que nous appelons mort n'est que la métamorphose douloureuse ; notre incarnation actuelle est progressive, préparatoire, temporaire ; notre incarnation future est parfaite, finale, immortelle. "
Edgar Allan Poe
And this I believe:
that the free, exploring mind of the individual human is the most valuable thing in all the world. And this I would fight for: the freedom of the mind to take any direction it wishes, undirected.
And this I must fight against: any idea, religion, or government which limits or destroys the individual."
John Steinbeck
LANDMARKS- Jet d'encre et transfert sur papier népalais -
22x22 cm
"Et je crois ceci : que l'esprit libre et explorateur de l'individu est la chose la plus précieuse au monde. Et je me battrais pour cela : la liberté de l'esprit de prendre la direction qu'il souhaite, sans être dirigé. Et je dois lutter contre cela : toute idée, religion ou gouvernement qui limite ou détruit l'individu. »
John Steinbeck
Il faut d'abord imaginer la carte des Etats-Unis recouverte d'un drap blanc, comme s'il s'agissait d'un récent assassinat. Remarquez bien les endroits où le sang imprègne le tissu, il coule de droite à gauche, les premières taches signalent les ports esclavagistes de l'Est et du Sud. Ne vous attardez pas sur les sites des batailles de la guerre de Sécession, car ce sont là des souffrances infligées par nous-mêmes à cause d'un mélange de nécessité et de gloriole. Remarquez maintenant que tout le reste de notre linceul est maculé du sang de plus de deux cents cultures indiennes que nous avons virtuellement détruites, entre le Massachusetts et la Californie. Jim Harisson